Petit quiz estival !

L’été tant attendu est enfin là avec ses vacances et son climat si agréable ! Voici un petit quiz sur les animaux et l’été, quiz qui répondra à des questions que vous vous posez peut-être et qui vous aidera à vivre au mieux la saison estivale.

Un chien peut attraper des coups de soleil

Bien que leur peau soit mieux protégée que la nôtre grâce à leur pelage, les chiens peuvent attraper des coups de soleil en cas d’exposition prolongée. Les chiens dont les poils sont ras, clairsemés ou blancs sont plus sensibles que les autres aux coups de soleil. De même, les zones où les poils sont moins denses comme le ventre, l’intérieur des pattes, les oreilles ou encore le museau sont plus exposées.

Lors de coup de soleil, la peau de l’animal devient rosée, voire rouge, éventuellement sensible au toucher. Comme chez les humains, les UV augmentent les risques de cancer de la peau. La meilleure prévention reste de ne pas s’exposer. L’application de crèmes solaires à haut indice de protection est conseillée sur les zones les plus sensibles lorsque l’exposition est inévitable.

Il existe des crèmes protectrices tout spécialement conçues pour les animaux. Donc lorsque vous penserez à vous protéger du soleil vous et vos enfants, pensez aussi à votre chien !

C’est donc vrai !

 

Un animal peut souffrir d’un coup de chaleur uniquement s’il reste en plein soleil

Un coup de chaleur est une élévation anormale de la température du corps sous l’effet d’un environnement trop chaud. Il est donc provoqué par une température excessive et non par une exposition directe au soleil. Lorsqu’il fait chaud, un chien peut donc subir un coup de chaleur même en restant à l’ombre. Ce risque est encore beaucoup plus important dans l’atmosphère confinée d’une voiture.

Le fait que les chiens et les chats transpirent peu les rend particulièrement sensibles aux coups de chaleur. En effet, transpirer est un des moyens pour un organisme de réguler sa température. Or, les chiens et chats possèdent peu de glandes sudoripares. Ces glandes sont présentes essentiellement sur une petite zone entre les coussinets mais ne sont pas suffisantes pour réguler leur température quand il fait très chaud. Seule la respiration permet alors d’assurer la thermorégulation chez les animaux (c’est pourquoi ils halètent quand ils ont chaud) et cette thermorégulation est donc moins efficace que chez l’être humain.

Lorsque la température d’un animal dépasse les 40-41°C, cela devient dangereux. Divers symptômes apparaissent, liés à l’hyperthermie et à l’apparition d’une congestion cérébrale : halètement très marqué, salivation, agitation puis évolution de troubles neurologiques avec baisse de vigilance, difficultés motrices et possible perte de connaissance et/ou apparition de convulsions. Le coup de chaleur peut rapidement aboutir à la mort de l’animal.

En prévention, évitez de laisser votre animal dans une voiture (même à l’ombre et avec les vitres ouvertes) ou de lui faire faire de l’exercice lorsqu’il fait chaud. Si vous avez chaud et que vous transpirez, gardez-en tête que votre animal souffre encore plus de la chaleur que vous !

Cette affirmation est fausse.

 

Il faut tout particulièrement surveiller les animaux insuffisants rénaux et/ou cardiaques en été

Les animaux qui souffrent d’insuffisance rénale ou d’insuffisance cardiaque sont, en effet, particulièrement vulnérables en saison estivale.

D’une part, lorsque la température extérieure augmente, le risque de déshydratation augmente lui aussi, ce qui est néfaste dans ces deux pathologies. Bien que les animaux ne transpirent pas ou très peu, la perte en eau est tout de même majorée, notamment sous forme de vapeur d’eau dans l’air expiré. Or, la déshydratation entraîne une diminution du débit sanguin dans les différents organes, dont les reins et le cœur, cette déshydratation risquant d’entraîner une décompensation aiguë.

D’autre part, lorsqu’il fait chaud, le rythme cardiaque s’accélère, augmentant le travail du cœur même au repos. Un animal insuffisant cardiaque aura donc plus de mal que les autres à supporter la chaleur, d’autant plus au cours d’un exercice physique, même minime.

Si votre animal est insuffisant rénal et/ou cardiaque, chouchoutez-le tout particulièrement en été : pensez à bien le faire boire, à éviter de le sortir aux heures les plus chaudes et à bien le rafraîchir à l’aide de brumisateurs ou ventilateurs. Au moindre symptôme inquiétant, n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire.

Oui! Faites bien attention car c’est vrai.

 

Un chien peut s’intoxiquer avec de l’eau de mer

On n’y pense pas toujours lorsqu’on emmène son chien se baigner en mer, mais l’ingestion d’eau de mer en grande quantité peut s’avérer dangereuse.

L’eau de mer est, en effet, chargée par nature en sel. Le sel ingéré en grande quantité, peut entraîner une déshydratation et une intoxication grave. Les symptômes sont d’abord une salivation excessive, des vomissements, de la diarrhée, puis un possible abattement, des troubles de l’équilibre voire des convulsions. Plus la quantité d’eau ingérée est importante, plus le risque est grand.

 

 

La meilleure prévention est, bien entendu, d’empêcher votre chien de boire l’eau de mer. Donnez-lui régulièrement de l’eau douce à boire si vous passez la journée à la plage, cela lui évitera de se tourner vers l’eau de mer s’il a soif. Par ailleurs, un bon rinçage après une baignade permettra d’éviter qu’il ne se lèche.

Bien entendu, si votre animal présente des symptômes inhabituels après une baignade, contactez immédiatement votre vétérinaire.

C’est vrai, l’eau de mer est toxique pour votre compagnon.

 

Mon animal aussi a besoin d’un passeport pour voyager

Le passeport pour les animaux existe bel et bien. Il n’est pas obligatoire pour voyager en France mais il l’est si vous allez dans un pays étranger. Il est délivré par les vétérinaires. Ce passeport atteste de l’identité de votre animal et de la validité de ses vaccinations, notamment celle contre la rage. Pour pouvoir établir un passeport, l’identification par puce électronique est nécessaire.

Si vous voyagez au sein de l’Union Européenne, le passeport prouvant que les vaccinations de l’animal sont à jour suffit généralement. Attention toutefois, certains pays comme le Royaume-Uni, la Finlande, Malte ou encore l’Irlande ont des exigences supplémentaires comme, par exemple, un traitement vermifuge qui doit avoir été administré par un vétérinaire entre 120 et 24 heures avant l’arrivé dans le pays. Le vétérinaire en fait alors mention dans le passeport.

Pour les pays hors de l’Union Européenne, diverses formalités peuvent exister (quarantaine, dosage d’anticorps anti-rabiques, certificats spécifiques, etc.). Il est généralement conseillé de se renseigner, avant le voyage, auprès de l’ambassade du pays concerné. Pensez surtout à vous organiser suffisamment tôt pour toutes ces formalités. Certaines peuvent prendre du temps et il serait dommage d’avoir de mauvaises surprises pour démarrer les vacances…

Petit piège :  C’est vrai et faux !

 

Les maladies que peut contracter mon chien sont les mêmes dans toutes les régions de France

Si le Sud de la France est particulièrement attractif pour les vacances d’été, son climat est malheureusement aussi particulièrement propice au développement de certaines maladies transmises par des insectes vecteurs tels que les tiques ou les phlébotomes. Les phlébotomes, présents essentiellement sur tout le pourtour méditerranéen peuvent notamment transmettre une maladie appelée leishmaniose.

Les tiques, dont il existe plusieurs espèces vont, quant à elles, pouvoir transmettre, en fonction des régions, diverses pathologies comme la piroplamose, l’ehrlichiose ou encore la maladie de Lyme… Ainsi, le risque de contracter telle ou telle maladie sera différent en fonction de la région dans laquelle vous allez vous rendre.

Bien entendu, cela ne signifie pas que votre chien ne peut pas partir en vacances avec vous ! Des traitements antiparasitaires externes permettent de le protéger contre ces insectes. Ils existent sous différentes formes : colliers, pipettes, comprimés… Des vaccins existent également contre certaines maladies comme la leishmaniose ou la piroplasmose par exemple.

Pensez à demander conseil à votre vétérinaire avant votre départ en vacances, il saura vous conseiller quant aux précautions à prendre et aux divers traitements préventifs à administrer en fonction de la région de France dans laquelle vous vous rendez en vacances.

Assurez-vous que vous avez pensé à tout car c’est faux.

 

Une piqûre de guêpe n’est pas dangereuse pour les animaux

Il est vrai que, la plupart du temps, les piqûres de guêpe ne sont pas dangereuses et n’entraînent que des symptômes locaux : la zone piquée peut être douloureuse, rouge… Dans ce cas, vous pouvez procéder au retrait du dard, à une désinfection locale et à l’application d’une pommade calmante.

Par contre, la piqûre de guêpe peut présenter un risque très important chez un animal s’il y est allergique. Ce dernier peut alors développer deux types de réactions : un œdème de Quincke ou un choc anaphylactique.

Le premier provoque un gonflement très soudain et impressionnant de la face de l’animal (babines, nez, oreilles, paupières…). Si l’œdème touche la gorge de l’animal, il va provoquer un gonflement de cette zone avec obstruction des voies respiratoires et étouffement de l’animal. Le choc anaphylactique correspond, quant à lui, à une défaillance circulatoire majeure qui peut provoquer un arrêt circulatoire et/ou respiratoire et donc la mort de l’animal. Ces réactions apparaissent généralement rapidement après la piqûre (quelques minutes à quelques heures). Il s’agit d’urgences vitales : Surveillez donc bien votre animal s’il s’est fait piquer par une guêpe et, au moindre doute, contactez votre vétérinaire !

Cette fois encore cette affirmation est fausse.

 

En espérant que ce quiz aura pu répondre aux principales questions que vous vous posiez avant votre départ en vacances, il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter un bel été !

 

 

Auteur : Dr. Hélène Blondel. Illustratrice : Dr. Caroline Allard – Vetup®